• La Pierre et le Sabre

    LA PIERRE ET LE SABRE

     

    « La Pierre et le Sabre » est le nom du premier tome du roman japonais « Musashi » de Yoshikawa Eiji relatant d'une façon largement romancée la vie du célèbre samouraï Musashi Miyamoto.

    L'auteur nous offre une version romancée de la vie de Miyamoto Musashi (autre façon de prononcer son véritable nom : Takezo), samouraï célèbre ayant réellement vécu au 17ème siècle.
    L'histoire débute juste à la fin de la grande bataille de Sekigahara, à laquelle Takezo et son ami Matahashi survivent de justesse et se réfugient chez Oko et Akemi.
    Rétabli, Takezo rentre dans son village sans Matahashi, celui-ci ayant préféré fuir avec une autre femme que de rejoindre Otsu, sa fiancé.
    Sa jeunesse tumultueuse, le barrage forcé à la frontière pour revenir dans son pays et sa culpabilité passive dans la désertion de Matahashi lui valent son rejet par les membres de son village.
    Guidé de façon aussi originale que douteuse par le moine errant Takuan, il deviendra Musashi et consacrera alors sa vie à la recherche de l'accomplissement personnel par le biais de la voie du samouraï.
    Il parcoure le Japon afin de défier les plus grandes écoles pour améliorer son art et donner un véritable sens à sa vie.
    Au travers de la quête de Musashi, de nombreux personnages historiques sont présentés, restituant un peu plus nettement l'histoire dans son contexte historique.
    Certains personnages du livre sont méprisables, d'autres sont ambiguës, certains particulièrement attachants mais tous sont dépeint avec un charisme certain.
    A la manière des romans de capes et d'épées occidentaux, l'action et les combats prennent évidement une part importante du livre.
    Cependant, contrairement aux chevaliers qui défendent la veuve et l'orphelin (et surtout les princesses) pour atteindre la renommé, le parcours du samouraï est intérieur, à la recherche du geste parfait et de sa propre maîtrise.
    Toujours dans la recherche de ce geste parfait, Musashi s'intéresse également au travail des artisans et artistes comme le potier. Ces professions serviront ultérieurement de références à Musashi pour étayer ses théories dans le Gorin no sho (Traité des cinq roues).
    Malgré le fait que Musashi soit le samouraï le plus célèbre au monde, le personnage n'y est pas invincible. Ses plus grandes forces ne sont pas sa taille, ni ses solides épaules mais son sang-froid devant des situations périlleuses et son sens méthodique de la préparation au combat, que soit pour un duel ou un combat contre de multiples adversaires
    L'enchaînement des passages d'actions, de dialogues et de descriptions est très fluide et peint un Japon d'une toute beauté.
    La violence décrite dans ce livre y est assez relative. Certes, le sang coule à flot. Dans des combats au sabre, il serait difficile d'être réaliste en faisant autrement, mais l'auteur ne fait pas dans la démesure en détaillant les dégâts causés.
    Une petite chose m'a intrigué. Malgré la superficie du Japon, les personnages principaux ne cessent de se rencontrer entre eux, de se séparer pour ensuite se retrouver inopinément quelques pages plus loin. Bien que j'ai trouvé cela un peu téléphoné, cela n'a ne retire rien à la qualité de l'histoire.
    Au final, c'est un livre passionnant, d'une portée nettement supérieure à celle d'un roman d'aventure. Car, au travers de ses combats, Musashi entraîne le lecteur dans un parcours initiatique, celui du bushido.
    A lire absolument pour tout amateur de la culture nippone.

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    LA PARFAITE LUMIERE

     

    « La parfaite lumière » est la suite de « la pierre et le sabre » et des aventures de Musashi. Un poil plus court que le précédent, il se lit avec la même facilité. Les protagonistes sont les mêmes, avec d'autres personnages qui viennent aussi s'ajouter. Toujours basé sur la vie du célèbre rônin, on croise au fil du roman et des voyages des personnages typiques, samurai, prêtres et seigneurs, et on suit toujours aussi avidement Musashi dans sa recherche de la sagesse et du maniement du sabre (des deux, pour lui).
    Le style de narration reste le même, on retrouve les ingrédients du premier tome avec plaisir, et on se plonge agréablement dans ce japon historique. Au delà de la vie de ce fameux combattant, on découvre aussi beaucoup de détails sur cette période.
    Bref, on arrive à la fin en se disant que Yoshikawa nous aurait servi un troisième volet sur la fin de la vie de Musashi, on l'aurait avalé de la même façon et avec autant de plaisir.

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